En tant que propriétaire bailleur, découvrir qu’un locataire consomme ou trafique de la drogue dans votre logement peut être alarmant. Cette situation pose non seulement des problèmes légaux, mais aussi des risques pour la sécurité de l’immeuble et des autres résidents. Expulser un locataire pour ces raisons est possible, mais nécessite de respecter des démarches précises pour éviter des complications juridiques.
Les comportements liés à la consommation ou au trafic de drogue peuvent varier :
Cela peut créer des nuisances (bruits, dégradations) mais n'est pas toujours suffisant pour engager une procédure d’expulsion.
Ces actes sont des infractions graves qui justifient une réaction rapide et adaptée.
Si cela perturbe la tranquillité des voisins ou dégrade le bien, cela peut constituer un motif légitime.
Avant d’agir, il est essentiel de documenter les faits pour constituer un dossier solide.
Pour engager une procédure légale, il est impératif de disposer de preuves concrètes des comportements reprochés :
Dans le cadre d’un trafic de drogue, il est impératif de signaler la situation à la police. Une enquête peut être ouverte, et des poursuites pénales peuvent être engagées contre le locataire.
Vérifiez si le bail contient une clause stipulant que les comportements illégaux ou nuisibles peuvent entraîner la résiliation du contrat. Ces clauses renforcent vos arguments dans une procédure d’expulsion.
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Selon l'article 7 de la loi du 6 juillet 1989, le locataire est tenu :
Le non-respect de ces obligations constitue un motif valable pour engager une procédure d’expulsion.
Le trafic de drogue ou la détention illicite dans un logement loué est une infraction grave qui peut justifier une résiliation anticipée du bail. Cela peut être invoqué comme "trouble à l'ordre public".
Même si ces éléments ne sont pas directement liés à la consommation ou au trafic de drogue, ils peuvent être des motifs complémentaires pour justifier l’expulsion.
Si les faits sont avérés, adressez au locataire un commandement de cesser les troubles via un huissier. Si le comportement persiste :
Le tribunal d’instance examinera :
Si le juge constate une infraction grave, il peut prononcer :
Une fois le jugement rendu, le propriétaire doit obtenir un commandement de quitter les lieux via un huissier. En cas de refus du locataire, les forces de l’ordre peuvent intervenir.
⚠️ Attention : Respectez les délais légaux et évitez toute tentative d’expulsion par vous-même (changement de serrure, coupure des services). Ces actions sont illégales et peuvent se retourner contre vous.
Avant d’entamer une procédure judiciaire, tentez une médiation avec le locataire. Il est possible que des solutions comme un départ amiable soient envisageables.
Certaines assurances couvrent les frais liés aux litiges et peuvent prendre en charge les loyers impayés pendant la procédure d’expulsion.
Pour éviter ce type de problème, soyez vigilant lors du choix de votre locataire :
Non, il est indispensable de disposer de preuves tangibles (constats d’huissier, rapports de police). Les simples soupçons ne suffisent pas.
Une procédure d’expulsion peut durer entre 6 mois et 2 ans, en fonction des délais judiciaires et de la complexité du dossier.
Non, sauf dans certains cas exceptionnels comme une décision judiciaire en cas de trouble grave à l’ordre public (trafic de drogue, par exemple).
L’huissier peut solliciter les forces de l’ordre pour exécuter l’expulsion.
Oui, si les nuisances ou dégradations sont prouvées, vous pouvez demander des dommages et intérêts en complément de la résiliation du bail.
Expulser un locataire impliqué dans des activités liées à la drogue ou causant des troubles est une procédure complexe qui nécessite de respecter un cadre légal strict. Collectez des preuves solides, collaborez avec les autorités compétentes et suivez les étapes judiciaires pour protéger vos droits tout en évitant tout risque juridique. Anticipez ces situations en choisissant vos locataires avec soin et en souscrivant à des garanties adaptées.