En cette nouvelle année, le secteur immobilier français va connaître d'importants changements. Ces modifications visent à créer un environnement immobilier plus résistant et adaptable aux besoins présents et futurs de la société. Cet article explore les changements clés qui façonneront le domaine de l'immobilier tout au long de 2024, allant des rénovations énergétiques aux ajustements dans les incitations fiscales. Découvrons ensemble les perspectives immobilières qui définiront cette nouvelle année.
À partir du 1er janvier 2024, le dispositif MaPrimeRénov’ en France sera renforcé pour encourager davantage les travaux de rénovation énergétique. Les évolutions annoncées visent à stimuler la transition énergétique en offrant des incitations financières plus attrayantes.
Pour les systèmes de chauffage, notamment les pompes à chaleur air-eau, les subventions ont été revalorisées. Les ménages les plus modestes bénéficieront d'une augmentation de 1 000 euros, portant la subvention à 5 000 euros. Cette mesure vise à rendre les solutions énergétiques plus accessibles aux foyers aux revenus limités.
Deux initiatives majeures transforment le paysage de l'immobilier en France dès le début de 2024 : MaPrimeAdapt et Ma Prime Logement Décent.
Calquée sur le modèle de MaPrimeRénov’, MaPrimeAdapt cible spécifiquement l'adaptation des logements pour les rendre plus accessibles aux personnes âgées ou handicapées. Accessible depuis le 1er janvier aux personnes de plus de 70 ans et aux personnes handicapées, cette prime peut financer jusqu'à 50 ou 70% des travaux d'adaptation. Cette initiative vise à favoriser un environnement domestique sécurisé et adapté.
Lancée également depuis le 1er janvier 2024, Ma Prime Logement Décent remplace deux aides préexistantes de l'Agence nationale de l'habitat. Cette aide cible la rénovation des logements insalubres en prenant en charge des travaux allant jusqu'à 70 000 euros. Les ménages modestes peuvent bénéficier d'un soutien à hauteur de 60%, tandis que ce taux grimpe à 80% pour les ménages très modestes. Cette mesure s'inscrit dans une démarche globale visant à améliorer les conditions de vie et à lutter contre l'habitat précaire.
En 2024, le prêt à taux zéro (PTZ) subit d'importants changements, redéfinissant ses contours et élargissant son champ d'application. Cette initiative, initialement prévue pour prendre fin en décembre 2023, a été prolongée jusqu'en 2027, offrant ainsi une nouvelle opportunité aux futurs propriétaires.
Le PTZ ne peut plus être utilisé pour financer la construction d'une maison individuelle. En revanche, il se concentre désormais exclusivement sur l'acquisition de biens en habitat collectif. Cette modification vise à encourager l'accession à la propriété dans des zones où la demande est particulièrement soutenue, à savoir les zones tendues (A bis, A et B1). Dans le secteur de l'ancien, le PTZ maintient sa pertinence en permettant le financement d'acquisitions de logements nécessitant d'importants travaux de rénovation. Cependant, cette possibilité est limitée aux zones détendues (B2 et C), offrant ainsi une solution pour la revitalisation de ces secteurs.
Les grilles de plafonds de revenus ont été ajustées pour rendre le PTZ plus accessible et adapté à divers profils de ménages. Pour les foyers modestes, une augmentation de la quotité a été introduite, passant de 40% à 50%. Cette mesure vise à faciliter l'emprunt et à soutenir financièrement les ménages à revenus plus limités. Parallèlement, une nouvelle catégorie de prêt, qualifiée de "mini-PTZ", a été créée pour les ménages plus aisés, avec une quotité réduite à 20% par rapport aux autres. Les plafonds de revenus ont également été légèrement relevés en fonction du nombre de personnes logées, ajustant ainsi le dispositif aux réalités économiques actuelles.
Une avancée significative concerne les locataires de logements sociaux souhaitant devenir propriétaires (PTZ vente HLM). Dans ce cas spécifique, les prêts à taux zéro peuvent désormais financer jusqu'à 20% de l'opération, soit une augmentation significative par rapport aux 10% précédemment disponibles.
Enfin, bien que le décret sur le sujet n'ait pas encore été publié, il est prévu que le montant maximal du prêt à taux zéro passe de 80 000 à 100 000 euros. Cette hausse potentielle élargira davantage les possibilités pour les emprunteurs, renforçant ainsi l'attrait du PTZ en tant que levier financier pour l'accession à la propriété.
La récente révision de la grille des revenus, inchangée depuis 2016, marque un tournant important en rendant le PTZ accessible à un nombre accru de foyers fiscaux. Cette mise à jour significative permet désormais à 73% de la population, soit 29 millions de foyers fiscaux, de bénéficier du PTZ, comparé aux 60% précédents (23 millions). Les critères d'éligibilité sont ainsi assouplis, avec une extension du plafond de revenus à 4 500 € par mois, contre 2 500 € jusqu'en décembre 2023.
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